Jardiner sans pesticides : c’est possible !

Bannir les pesticides de son jardin, cela paraissait impossible il n’y a pas si longtemps, tant l’utilisation de produits au jardin était devenue la norme pour faciliter la vie du jardinier.

Avec le temps et plusieurs études, nous nous sommes rendu compte que l’utilisation de ces produits de synthèse avait un impact négatif pour la terre et la biodiversité.

Afin d’arriver à se passer de pesticides, il faut d’abord comprendre pourquoi nous avons besoin d’utiliser.

Lorsque on dénature un espace en profondeur, nous impactons la biodiversité de cet espace ainsi que l’équilibre qui s’y est créé.

Une fois l’équilibre rompu, les nuisibles se développent à une vitesse grand V et le jardinier se retrouve dépassé et commence à avoir recours aux pesticides pour lutter contre les ravageurs.

Le problème lorsque l’on rentre dans cet engrenage, c’est que l’on dégrade de plus en plus les sols et les espaces qui nous entourent.

Mais la nature est bien faite et si on lui laisse le temps, elle se régénère et la vie revient petit à petit.

Voici des pistes pour vous aider à jardiner sans pesticides.

Jardiner sans pesticide

Observez votre écosystème

Dans une société qui avance à toute vitesse, il est parfois contre-intuitif et difficile de s’arrêter un peu.

Pourtant, prendre le temps d’observer ce qui nous entoure est essentiel.

Étudier son jardin, c’est découvrir la faune et la flore qui la composent.

Cette première observation pose les bases des actions que vous pourrez mettre en œuvre pour revitaliser votre espace et essayer de le rendre résilient.

Bien évidemment, cela ne se fera pas en quelques jours.

Examiner votre sol

Le sol est l’essence même du jardin et vous devez en prendre soin !

Il y a deux techniques faciles à réaliser, qui vont vous donner des pistes sur sa composition.

Ces deux méthodes sont :

  • L’étude des plantes bio indicatrices
  • Le test du bocal

Les plantes bio indicatrices

Ce sujet est vaste et il nécessiterait à lui seul un article, mais dans les grandes lignes, les plantes bio indicatrices sont les plantes qui poussent naturellement sur votre sol.

Celles-ci donnent des clés de compréhension et vont vous aider à y voir plus clair sur la constitution de votre sol.

Connaître les plantes qui poussent spontanément sur votre sol vous donnera des clés pour l’améliorer afin de favoriser vos cultures.

Le test du bocal

Ce test, en plus d’être ludique, a pour but de visualiser la composition du sol qui a été prélevé.

Comment le réaliser ?

Pour réaliser ce test, prélevez l’équivalent de 2 tasses (mugs) de terre et remplissez un bocal d’un litre.

Ensuite ajouter de l’eau jusqu’à remplir complètement le bocal.

Refermez-le et secouez-le énergiquement afin que l’eau et la terre soient bien mélangés.

Ensuite, patientez entre 24 et 48h, et comme par magie vous allez voir les différentes strates qui forment votre sol.

Pour l’analyse voici l’ordre dans lequel se dépose la matière :

  • La matière organique flotte en surface
  • Vient ensuite l’argile
  • Puis le limon
  • Et enfin au fond du bocal se trouve le sable

Pour avoir connaissance du pourcentage de chaque matière, placez une règle contre le bocal et calculez 🙂

Notez cependant que ces techniques donnent des résultats approximatifs, si vous souhaitez avoir des résultats précis sachez que vous pouvez réaliser des tests de sols en laboratoire.

Développer un sol vivant

Développer la vie dans un sol et la garder est un travail sur le long terme.

Les micros-organismes et les auxiliaires biologiques présents en surface sont essentiels pour créer une biodiversité qui s’équilibre.

Il faut alors l’alimenter en permanence de matière organique qui peut être de plusieurs formes.

On retrouve dans les plus connues :

  • Le compost
  • Le fumier
  • Le foin
  • Les engrais verts (fèves, moutarde, seigle, ….)
  • Les matières carbonées comme la paille ou encore le BRF

On parle ici d’apporter des amendements, à ne pas confondre avec des engrais naturels comme la fiente de poule par exemple qui sont utilisés pour booster la croissance des plantes.

Ce sont ces amendements qui vont être assimilés par les organismes présents dans le sol et créer petit à petit le complexe argilo-humique.

Travail du sol ou non ?

Il ne faut pas travailler le sol !

C’est une phrase que l’on entend souvent et qui parfois peut nous faire culpabiliser dès que nous utilisons une grelinette pour aérer la terre avant d’y planter nos légumes.

Je pense qu’il faut tendre vers cet absolu, mais avant d’avoir un sol “autonome”, le travailler un peu, ne serait-ce que pour l’amender et le décompacter afin de l’aider à manger toute cette matière organique me paraît essentiel.

Il en va de même lorsque l’on part d’une terre extrêmement argileuse, caillouteuse ou tout simplement sans vie.

J’espère que cet article vous a donné envie de jardiner au naturel.

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